L’histoire d’Edouard Poch
Edouard Poch est un homme à la rue. Un S.D.F. Avec simplicité, il nous raconte sa vie d’homme du commun. Son enfance, l’école, les parents. Son mariage raté, sa femme qu’il aimait tant. Son travail, la perte de son travail. Sa chute et son exclusion de la société. Sans concession, il nous parle de lui, de ses souvenirs de sa « vie d’avant » qui se brouillent dans sa mémoire à mesure que le temps passe, de son quotidien de sans domicile fixe. Il s’interroge sur son avenir et demande qui pourra l’aider et s’il pourra s’en sortir.
D’une écriture simple et directe, Sébastien Joanniez donne à voir le destin d’un naufragé de la civilisation. Un témoignage tragique et naïf. Une réalité très proche. Et juste ce qu’il faut de poésie.
Extraits
« Je m’appelle Edouard je m’appelle Edouard je m’appelle Edouard et ce que j’aime dans Edouard c’est le côté doux même si Edouard ça fait professionnel du doux comme taulard ou roublard mais bon y’a ça dans Edouard un côté doux, sinon y’a pas que des bons côtés chez Edouard. Je m’appelle Edouard et ça fait rire tout le monde c’est comme un bouton sur le nez ou une chevrotine dans le derrière, enfin on s’y habitue. On s’habitue à tout même aux plombs dans le cul. Mais enfin, s’habituer à Edouard c’est comme s’habituer au pire. Voilà c’est ça Edouard mon prénom. »
« Mon prénom mon nom mon nom c’est autre chose qu’Edouard, mon nom c’est Poch P-O-C-H, c’est international comme nom Poch c’est Poch à l’allemande c’est pas comme Poch à la française mais Poch on y met les poings et on attend ou on n’a pas sa langue dedans, enfin c’est tout un monde Poch même si ça aussi ça fait rire c’est quand même autre chose Poch. C’est de la poésie Poch. Edouard Poch. Poch Edouard. »
« Quand j’étais petit ma mère elle me faisait dessiner, elle trouvait que je dessinais bien elle voulait que je sois dessinateur, mon père il venait me voir à l’entraînement de foot il voulait que je sois footballeur. Moi je voulais bien être quelque chose mais il fallait se mettre d’accord. »
« S.D.F c’est au nom de la société je suis comme ça S.D.F. Ce que je fais dans la vie c’est S.D.F je fais rien d’autre je peux rien faire d’autre puisque je suis S.D.F. Moi on peut m’appeler Edouard Poch, je m’appelle comme ça je m’appelle pas S.D.F S.D.F c’est pas ma vie, la vie c’est pas ça, la vie c’est ce que j’avais avant et c’est pas en m’appelant S.D.F que ça va changer quelque chose que je vais être plus propre ou plus présentable, ma vie maintenant c’est que je me demande tous les jours si je vais sortir d’ici et qui c’est qui va me sortir d’ici m’aider m’appeler Edouard Poch me trouver du boulot. »
« J’attends ma femme des fois qu’elle pourrait me relever elle doit pas être loin je sens son odeur des fois mais son prénom j’ai oublié c’est comme son visage je m’en rappelle plus c’est à cause de tout ça sinon je m’en souviendrais tu parles je serais encore avec elle j’irais au boulot j’aurais des enfants une famille et j’ai rien c’est à cause de personne c’est à cause de tout le monde. »
Edouard Poch est un homme à la rue. Un S.D.F. Avec simplicité, il nous raconte sa vie d’homme du commun. Son enfance, l’école, les parents. Son mariage raté, sa femme qu’il aimait tant. Son travail, la perte de son travail. Sa chute et son exclusion de la société. Sans concession, il nous parle de lui, de ses souvenirs de sa « vie d’avant » qui se brouillent dans sa mémoire à mesure que le temps passe, de son quotidien de sans domicile fixe. Il s’interroge sur son avenir et demande qui pourra l’aider et s’il pourra s’en sortir.
D’une écriture simple et directe, Sébastien Joanniez donne à voir le destin d’un naufragé de la civilisation. Un témoignage tragique et naïf. Une réalité très proche. Et juste ce qu’il faut de poésie.
Extraits
« Je m’appelle Edouard je m’appelle Edouard je m’appelle Edouard et ce que j’aime dans Edouard c’est le côté doux même si Edouard ça fait professionnel du doux comme taulard ou roublard mais bon y’a ça dans Edouard un côté doux, sinon y’a pas que des bons côtés chez Edouard. Je m’appelle Edouard et ça fait rire tout le monde c’est comme un bouton sur le nez ou une chevrotine dans le derrière, enfin on s’y habitue. On s’habitue à tout même aux plombs dans le cul. Mais enfin, s’habituer à Edouard c’est comme s’habituer au pire. Voilà c’est ça Edouard mon prénom. »
« Mon prénom mon nom mon nom c’est autre chose qu’Edouard, mon nom c’est Poch P-O-C-H, c’est international comme nom Poch c’est Poch à l’allemande c’est pas comme Poch à la française mais Poch on y met les poings et on attend ou on n’a pas sa langue dedans, enfin c’est tout un monde Poch même si ça aussi ça fait rire c’est quand même autre chose Poch. C’est de la poésie Poch. Edouard Poch. Poch Edouard. »
« Quand j’étais petit ma mère elle me faisait dessiner, elle trouvait que je dessinais bien elle voulait que je sois dessinateur, mon père il venait me voir à l’entraînement de foot il voulait que je sois footballeur. Moi je voulais bien être quelque chose mais il fallait se mettre d’accord. »
« S.D.F c’est au nom de la société je suis comme ça S.D.F. Ce que je fais dans la vie c’est S.D.F je fais rien d’autre je peux rien faire d’autre puisque je suis S.D.F. Moi on peut m’appeler Edouard Poch, je m’appelle comme ça je m’appelle pas S.D.F S.D.F c’est pas ma vie, la vie c’est pas ça, la vie c’est ce que j’avais avant et c’est pas en m’appelant S.D.F que ça va changer quelque chose que je vais être plus propre ou plus présentable, ma vie maintenant c’est que je me demande tous les jours si je vais sortir d’ici et qui c’est qui va me sortir d’ici m’aider m’appeler Edouard Poch me trouver du boulot. »
« J’attends ma femme des fois qu’elle pourrait me relever elle doit pas être loin je sens son odeur des fois mais son prénom j’ai oublié c’est comme son visage je m’en rappelle plus c’est à cause de tout ça sinon je m’en souviendrais tu parles je serais encore avec elle j’irais au boulot j’aurais des enfants une famille et j’ai rien c’est à cause de personne c’est à cause de tout le monde. »